Utilitaire.com

Financer son véhicule utilitaire professionnel : les solutions !

L’acquisition d’un véhicule utilitaire exige un budget conséquent. Or, cette solution de mobilité reste indispensable à toutes activités intervenant dans le transport de personnes ou de marchandises. Les entreprises sont alors contraintes d’investir. Pour que le projet ne pèse pas lourdement sur le budget, elles ont intérêt à choisir le bon mode de financement. Entre le crédit bancaire, l’autofinancement, la LOA ou la LLD, chaque professionnel trouvera forcément une offre adaptée à ses contraintes.

Acheter avec ses fonds propres

L’acquisition d’un véhicule utilitaire exige un budget d’au moins 20 000 euros. Il s’agit d’un tarif appliqué sur le segment des petites fourgonnettes. Les modèles de fourgons compacts ou de grands fourgons se négocient à partir de 30 000 euros. Compte tenu des prix relativement élevés de ces biens d’équipement, il est légitime pour une entreprise de se poser des questions sur les solutions de financement à choisir pour l’acquisition d’un VU.

Une des options qui s’offrent à elle concerne l’autofinancement. Le but est d’acheter la voiture en puisant dans la trésorerie. Cela évite de souscrire à des engagements sur le moyen ou le long terme, de devoir s’endetter auprès d’une banque ou d’être tributaire d’une société de leasing. L’achat en fonds propres permet à l’entreprise d’être propriétaire de son utilitaire. Cela lui laisse beaucoup de marges de manœuvre, en lui offrant entre autres la possibilité de revendre à tout moment dès que le véhicule ne lui convient plus.

Les gains financiers sont également intéressants, car l’entreprise fait des économies en échappant au paiement des intérêts découlant d’un prêt bancaire ou aux surcoûts engendrés par un crédit-bail ou une location longue durée. En évitant le prêt bancaire, elle préserve sa capacité d’endettement, ce qui lui permet de souscrire à des crédits en cas de besoin.

En dépit des nombreux avantages offerts par l’autofinancement, cette option n’est envisageable que pour les sociétés détenant une trésorerie excédentaire. Le fait de toucher aux fonds propres peut effectivement fragiliser l’activité.

Passer par l’emprunt bancaire

Le crédit bancaire a toujours été la solution de financement la plus privilégiée des consommateurs envisageant l’achat d’une voiture. Les entreprises ne font pas exception à la règle et ont longtemps été très friandes de cette offre. Le prêt est avantageux dans la mesure où il permet de devenir propriétaire du véhicule. L’entreprise profite de plus de latitudes sur l’utilisation de l’utilitaire ainsi que sur sa revente. Elle n’a pas besoin de se soumettre à une limite kilométrique ni de préparer un budget de remise en état nécessaire lors de la restitution d’un bien en leasing. Par ailleurs, elle modifie très peu sa trésorerie, car sa seule contribution financière au projet a trait à l’apport initial. Les sorties nettes dans les caisses s’effectuent de façon linéaire avec ce mode de financement.

Par contre, le crédit bancaire fait augmenter le niveau d’endettement et empêche le financement d’autres projets plus porteurs. Il occasionne également des coûts importants en raison des intérêts, des assurances-crédits et autres frais imputables aux souscripteurs. Sous l’angle fiscal et comptable, l’écriture du montant emprunté au passif du bilan peut nuire à une entreprise qui communique beaucoup sur sa santé financière.

Privilégier la Location avec Option d’Achat (LOA)

Beaucoup d’entreprises choisissent une Location avec Option d’Achat ou crédit-bail pour financer un véhicule utilitaire. Ce dispositif locatif permet à un professionnel de disposer de la jouissance d’un bien sans l’acquérir dans l’immédiat. Il met en relation trois protagonistes à savoir un client, un organisme loueur et un concessionnaire. Le bailleur se charge d’acheter l’utilitaire auprès de la concession pour le compte de son client avant de lui proposer en location sur une période définie. En échange, le souscripteur est soumis au règlement d’un loyer mensuel, trimestriel ou semestriel, linéaire ou dégressif. L’avantage de la LOA est qu’elle n’oblige pas à faire définitivement l’impasse sur la propriété individuelle. Au terme du bail, le contractant a le droit de lever l’option d’achat. Par ailleurs, il n’a pas à régler d’avance de TVA et n’est pas soumis à un amortissement. La gestion comptable et fiscale est aussi optimisée étant donné que les loyers ne figurent pas au bilan.

La LOA est devenue si courante aujourd’hui en entreprise que les constructeurs ont développé de nombreuses offres allant dans ce sens. Chez Toyota, il est possible de financer le Proace-Compact 100 D-4D en finition Business pour un loyer mensuel de 219 euros sans apport ni condition de reprise. La location est valable pour une période de 60 mois et le contrat comporte une option d’achat de 8080 euros HT. Chez Ford, le Transit Custom muni d’un moteur Ecoblue Diesel, en version L1H1 et en finition Trend Business est aussi commercialisé en crédit-bail de 60 mois et 50 000 km pour un loyer mensuel de 199 euros.

Adopter la Location Longue Durée (LLD)

La Location Longue Durée (LLD) se présente comme une variante de la LOA, à la différence que le souscripteur ne devient jamais propriétaire de son utilitaire. L’offre est ainsi privilégiée par les entreprises qui souhaitent renouveler régulièrement leur flotte et qui ne veulent pas subir à chaque fois les contraintes de la revente et de la dépréciation. Une fois le bail terminé, il leur suffit de restituer le véhicule auprès du loueur puis d’entamer une relocation au besoin.

Tout comme la LOA, la LLD est assortie de loyers mensuels dont le montant est défini en fonction de la durée de la location, de la valeur du véhicule ainsi que du plafond kilométrique. Il est possible d’accéder à des services supplémentaires comme les pneumatiques, l’entretien, les réparations, le dépannage ou la carte carburant. Ces prestations sont rarement proposées en LOA, car elles font augmenter significativement le montant des loyers déjà impacté par la valeur résiduelle.

Avec la LLD, les entreprises qui disposent d’un important parc auto peuvent alors confier la gestion de celui-ci au loueur. Elles n’ont plus besoin d’affecter une personne en interne ni d’externaliser cette prestation auprès d’un gestionnaire de flottes spécialisé. Le pack de services offerts lui donne l’opportunité d’avoir des véhicules toujours bien entretenus. Les utilitaires étant soumis à rudes épreuves et donc plus susceptibles de tomber en panne, confier l’assistance et les réparations au bailleur est un gage d’économies financières.