Le parc national et Européen des véhicules utilitaires électriques est en plein développement. Il y a deux raisons principales à ce phénomène : l’interdiction des moteurs thermiques, imposée et sévèrement contrôlée, dans nombre de zones ou de communautés urbaines (ZFE) et le retard incontestable du marché des véhicules électriques utilitaires par rapport à l’engouement du grand public pour les voitures particulières.
L’explosion récente de l’offre dans toutes les catégories, les aides financières de l’état complétées par celles de certaines collectivités locales et une meilleure visibilité des coûts d’exploitation des parcs électriques commerciaux et industriels, sont les facteurs factuels favorisant un rééquilibrage.
Encore élevé, le prix des utilitaires électriques tend à se stabiliser en 2023
Le prix public des véhicules électriques, toutes catégories confondues, reste encore 30 à 40 % plus élevé que celui des véhicules thermiques de modèles et de gammes comparables. Cela peut paraître étrange, compte tenu de la simplification, en production, des organes de propulsion (quelques dizaines de pièces en mouvement pour les moteurs électriques, contre quelques milliers, pour les moteurs thermiques). En fait, s’agissant de technologies nouvelles, pour lesquelles, tout ou presque reste à inventer, ce surcoût s’explique aisément par l’ampleur des dépenses du poste recherche et développement (R & D). Les industriels du secteur automobile ont ces dernières années, massivement investis pour relever les défis imposés par la prise de conscience collective de l’urgence climatique. Nous sommes donc dans la phase commerciale critique, au cours de laquelle une partie des dépenses en R & D se répercutent fatalement. Elles plombent lourdement le prix de vente final des produits, quels que soient les efforts les constructeurs pour les lisser et ceux des pouvoirs publics pour en réduire les effets. Ces pratiques, aiguillonnées par le jeu de la concurrence, devraient dans un premier temps, stabiliser le marché. L’amortissement comptable progressif des investissements en R & D et des nouvelles lignes de production, ainsi que l’accroissement des volumes de fabrication, devrait à terme, générer mécaniquement des baisses de coûts répercutées sur les prix de vente. Le précédent notable, illustrant ce processus, est la révolution du téléphone portable, dont la stabilisation du marché a pris plus d’une décennie. Notez cependant, qu’encore plus que pour la téléphonie, les économies d’échelle sur les coûts industriels de production des véhicules électriques, sont en partie absorbés par l’emballement de ceux des batteries de nouvelles générations, utilisant des matériaux nobles rares, dont les prix s’envolent ! La hausse du prix des utilitaires électriques de première génération, semble cependant se stabiliser en 2023. Parallèlement, nous constatons l’arrivée d’un nombre pléthorique de nouveautés, pour lesquelles aucune comparaison de prix, autre que celle en relation avec leur niveau de gamme et d’équipement, n’est possible.
Fourgonnettes : les classiques historiques résistent
Renault, leader européen du segment, annonce 33 % d’autonomie supplémentaire pour son emblématique Kangoo. Le modèle E-Tech, autorise, désormais, des parcours de 300 km sans recharge, grâce à sa nouvelle batterie de 45 kWh. Le prix des 12 modèles de la gamme, débute à 33 600 € HT. Sur la même plateforme technique, vous pouvez acquérir pour un prix de base de 31 300 €, le tout nouveau Nissan Townstar electric et le dernier Mercedes eCitan. Ces trois produits, sortant des mêmes chaînes de montage, différent par quelques points de détail, comme c’est le cas pour de nombreux modèles de VUL. En fait, toutes les marques annoncent des versions améliorées de leurs valeurs sûres, sans augmentation sensible des prix, malgré l’adoption de nouvelles batteries pour en augmenter l’autonomie. Ainsi, le groupe Stellantis centralisant la fabrication des marques,
- Du Franco-Allemand PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) ;
- De l’Italo-Américain FCA (Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, RAM) ;
- Du Japonais Toyota (pour son nouveau e-modèle européen) ;
propose des versions personnalisées, d’une fourgonnette identique : les Citroën ë-Berlingo, Fiat e-Doblo, Opel Combo-e, Peugeot e-Partner et Toyota Proace City Electric. Leur volume de chargement est modulable entre 3,3 et 3,9 m3, leur charge utile est de 800 kg, pour une autonomie de 280 km (batterie de 50 kWh). Les prix catalogue s’échelonnent entre 33 000 et 41 000 €, selon la marque et la finition.
Classification des véhicules utilitaires
La commercialisation d’un même modèle de fourgon, décliné en diverses capacités de chargement, sous différentes tailles, est tout aussi courant. L’ensemble des constructeurs adopte un système de classification, permettant au consommateur, de cibler plus rapidement les modèles collant à ses besoins, sans distinction de marque. Il s’agit d’un code composé de 4 caractères, définissant des plages dimensionnelles, disponibles pour le chargement et par extrapolation, l’encombrement routier du véhicule. La lettre L, précisée par 5 paliers (1, 2, 3, 4, 5), donne une indication de longueur et la lettre H, précisée en 3 paliers (1, 2, 3), de hauteur. Deux véhicules de même volume utile, peuvent donc se situer dans des catégories différentes. Notez qu’il n’y a pas de côtes vraiment définies pour chaque plage du code, c’est le constructeur qui situe unilatéralement, chacun de ses véhicules, en fonction de sa gamme ou de celle de la concurrence. Ainsi, un VUL classé H1, peut avoir une hauteur utile pour le chargement de 1,39 m (Renault Trafic) à 1,45 m (Peugeot expert). Les longueurs varient dans les mêmes proportions.
Les utilitaires compacts L1H1 et L2H1
Nous voyons fleurir une génération de petits utilitaires urbains, dont l’apparence fait penser à un hybride de fourgon réduit aux dimensions de monospace aux flancs tôlés. On retrouve dans cette catégorie, les Citroën ë-Jumpy, Fiat e-Scudo, Opel Vivaro-e, Peugeot e-Expert. Ils sont disponibles en trois longueurs (XS, de 4,60 m ; M, de 4,95 m et XL de 5,30 m). Leur autonomie varie de 230 à 330 km, selon la puissance de batterie choisie (50 ou 75 kWh). On retient surtout leur extrême modularité, permettant une adaptation sans complexe à tous les métiers œuvrant en milieu urbain. Le prix des fourgons compacts s’échelonne entre 30 000 et 40 000 €, selon la marque et l’équipement. On retrouve également dans cette catégorie, le véloce eVito Fourgon de Mercedes, qui embarque 3 palettes dans son espace utile de 6 m3, pour 286 km d’autonomie. Tarif de départ de près de 50 000 €.
Les utilitaires moyens, L2, L3, L4, disponibles en H1, H2, H3
Cette catégorie forme le gros de la troupe. Chaque constructeur proposera, à terme, au moins, un fourgon électrique moyen, décliné en plusieurs longueurs et/ou hauteurs. Impossible de tous les répertorier, nous reprenons donc que les plus couramment distribués en France.
- Les productions du groupe Stellantis, Peugeot e-Boxer, Citroën ë-Jumper, Opel Movano-e et le célèbre Fiat Ducato, sont disponibles en 5 versions et en 3 hauteurs, sous les présentations fourgon, châssis-cabine ou châssis à double cabine. Ces véhicules, dotés de moteur de 90 kW, sont alimentés par une batterie de 37 kWh, pour une autonomie 200 km ou de 70 kW, permettant de couvrir 340 km. Volume utile entre 8 et 19 m3. Prix à partir de 55 900 € HT.
- Le groupe Renault propose son Master E-Tech Electric, en deux longueurs (5,075 et 5,557 m), en deux Hauteurs (2,31 et 2,50 m), deux versions châssis-cabine et 2 PTAC (3,1 et 3,5 t). Les prix de départ varient selon la version entre 55 900 et 57 700 €.
- La firme Mercedes, propose une seule version électrique du Sprinter surélevé 3,5 t de 11 m3. Doté d’un moteur de 85 kW (70 kW en continu), ce fourgon est gêné par sa faible autonomie (156 km), avec la batterie standard de 35 kWh. CU de 973 kg. L’option 47 kWh réduit la charge utile à 821 kg, mais augmente l’autonomie avec un bonus : temps de charge de seulement 20 minutes, pour ramener la batterie de 10 à 80 % de la capacité nominale. Prix de base, 55 900 € HT.
- Ford avance à marche forcée sur le chemin de modernisation de ses modèles pro. Attendant prochainement, la nouvelle mouture Custom, l’E-Transit poursuit son bonhomme de chemin, dopé par sa modularité exemplaire (46 versions au catalogue). La puissance motrice de 198 kW alliée à une batterie lithium de 68 kW assure plus de 200 km d’autonomie. Prix : de 57 655 à 76 464 € HT, selon la taille et la finition.
- Volkswagen occupe le marché du VUL électrique depuis 2018, avec son Crafter L3H3, doté d’un moteur 100 kW de 100 km d’autonomie avec une batterie de 35 kWh. Prix : à partir de 57 620 € HT. Le petit E-Transporter 6.1, préparé par ABT (puissance 83 kW, autonomie 138 km, CU 977/1096 kg). Prix : à partir de 44 900 € HT, va être mis à mal par l’arrivée du combi moderne, Buzz PRO, à peine plus chers.
Les gros cubes, L5H3 et L5H4
La version L5 des châssis-cabines ou L5H3 et L5H4 des fourgons, flirtent avec la catégorie des poids Lourds, avec parfois des PTAC de plus de 4 tonnes. Ces grands véhicules, adaptés au transport de chargements encombrants, mais légers ou servant de base à des productions artisanales spécifiques, comme les vans, les camping-cars ou les véhicules de déménagement. Ce segment particulier est bien servi par la longueur et l’empattement de l’E-Crafter de Volkswagen (respectivement 5,99 m et 3,64 m). L’E-Ducato, fait figure de bon élève de la classe, avec ses 6,36 m de longueur hors tout, mais le champion incontesté reste l’E-Daily d’Iveco, dont la plus longue version atteint, hors tout, 7,54 m de longueur, 2,78 m de hauteur et 4,10 m d’empattement. Pour illustrer la relativité des classements LH, évoqué plus haut, ce fourgon est classé L3H3 par le constructeur. Il ne s’agit pourtant pas d’une aberration, car ce fourgon ou son alter ego châssis-cabine de 3,5 t de PTAC, se situe au milieu de la gamme des utilitaires légers d’Iveco, comportant un véhicule de 7,2 t de PTAC. Seule matière à réflexion, le tarif : la version de base de ce grand fourgon qui comporte d’énormes avantages annexes, avoisine 80 000 € HT. Cette digression permet d’énoncer une mise en garde plus générale qui peut avoir son utilité : assurez-vous que l’utilitaire à fort volume de chargement, que vous repérez, ne dépasse pas 3,5 t de PTAC, limite au-delà de laquelle le permis de conduire « poids lourd » est obligatoire.
Quelques nouveautés attendues pour l’année 2023
- Le Trafic Van E-Tech, de Renault (puissance 88 kW, batterie 52 kWh, autonomie de 240 km), est le dernier des utilitaires légers du constructeur (après le Kangoo et le Master), à bénéficier des innovations de la technique d’électrification E-Tech. Il sera disponible en 2 longueurs (5,08 m et 5,48 m) et deux volumes de chargement (5,8 et 8,9 m3).
- ID.buzz PRO Cargo, de Volkswagen (puissance 150 kW, batterie Lithium-ion Li de 77 kW). Tout auréolé de son de nouveau titre de « véhicule utilitaire de l’année 2023 » en Allemagne, le petit dernier du constructeur Allemand, Combi des temps modernes, affiche une autonomie record de 415 km et 650 kg de CU. Commercialisation, 3eme trimestre 2022. Prix de base : 47 492 € HT.
- E-transit Custom, de Ford (puissance 100 ou 160 kW, CU 1 100 kg). Équipé de la nouvelle pompe à chaleur à injection de vapeur, cette gamme déclinée en plus 20 versions, utilisera pour ses 100 % électriques, une batterie de 74 kWh en 400 volts offrant une autonomie maximale de 380 km. Notez son important volume de chargement et sa capacité de remorquage de 2 000 kg, remarquables pour sa catégorie. Commercialisation prévue, 2eme semestre 2023.
- Mercedes Benz, enfin, promet une nouvelle génération de son Sprinter pour le deuxième semestre de l’année 2023 et une version tôlée du luxueux EQV. Les noms, les caractéristiques et les prix ne sont pas encore connus.
Jusqu’ à 14 000 € d’aide pour l’acquisition d’un utilitaire électrique neuf
Les tarifs figurant dans ce dossier ne tiennent pas compte des éventuelles aides que l’état, les régions ou les collectivités locales ont mis en place pour favoriser l’essor des véhicules à faible impact sur l’équilibre écologique de la planète. Les véhicules électriques entrant dans cette catégorie, il convient donc de soustraire le montant des aides éventuelles pour en connaître le véritable coût. Dans les faits, une majorité de vendeurs de véhicules neufs ou d’occasion se chargent pour vous, des démarches préalables à leur attribution.
1 – Le bonus écologique
Le Bonus écologique est applicable, tel que décrit plus bas, jusqu’au 31 décembre 2022, pour les véhicules émettant moins de 20 g/km de C02 :
- Sans aucune condition de ressource ou d’obligation de reprise d’un véhicule polluant ;
- Pour l’achat ou la location d’une durée minimale de 2 ans d’un véhicule électrique neuf ;
- Aux véhicules facturés avant le 31 décembre 2022 et immatriculés en France.
Le montant de l’aide est égal à 40 % du prix TTC déboursé (y compris les locations de batteries), mais il est plafonné à 7 000 €, pour les particuliers et à 5 000 € pour les personnes morales. Ces montants sont augmentés de 1 000 €, pour les personnes résidant et circulant pendant au moins les 6 mois suivant l’acquisition, dans un département d’outre-mer. Attention : sous peine de remboursement, le véhicule ne doit pas être vendu avant d’avoir parcouru au moins 6 000 km ou dans l’année suivant l’achat, date de facture faisant foi.
2 – La prime à la conversion
La prime à la conversion s’applique pour l’acquisition ou la location d’un véhicule utilitaire à moteur électrique neuf ou d’occasion, peu polluant, contre la fourniture pour destruction, d’une voiture ou d’un utilitaire ancien, alimenté par un carburant d’origine fossile. L’attribution de cette prime est soumise à des conditions, relatives à la fois, à l’acquéreur, au nouveau véhicule et au véhicule à détruire. De plus son montant est variable, selon la situation fiscale de l’acquéreur et la date de l’achat.
Pour le second semestre 2022, l’acquéreur doit obligatoirement être :
- Majeur de plus de 18 ans ;
- Résident français ;
- De nationalité française ou titulaire d’un titre de séjour.
Le prix du nouveau véhicule est impérativement inférieur à 60 000 € TTC. Il doit en outre :
- Rejeter moins de 20 g de CO2/km dans l’atmosphère ;
- Être immatriculé en France (immatriculation définitive) ;
- Avoir une autonomie supérieure à 50 km ;
- Bénéficier d’un contrat de location d’au moins 2 ans, s’il n’est pas en pleine propriété.
- Être en bon état et non accidenté (pour les véhicules d’occasion).
Le véhicule mis au rebut doit remplir les conditions suivantes :
- Date de première immatriculation ˂ 2006, pour un utilitaire à essence ou ˂ 2011, pour un véhicule diesel ;
- Appartenir, en la pleine propriété, au bénéficiaire depuis au moins 1 an ;
- Ne pas être gagé ;
- Être assuré depuis au moins 1 an, s’il a été considéré, à dire d’expert, financièrement irréparable, compte tenu de sa côte ;
- Être conduit dans un centre agréé spécialisé dans la destruction des véhicules hors d’usage (VHU), dans les 3 mois précédent ou les six mois suivant la date de facturation ou de location du nouveau véhicule.
Note : le montant de l’aide est variable, selon le prix du véhicule neuf (maximum 11 000 €, pour -47 000 € TTC ou 7 000 € entre 47 000 et 60 000 € TTC) ; les ressources du bénéficiaire ; le statut de l’entreprise (nom propre, société, association…). Le taux plein est attribué pour une personne physique dont le revenu fiscal de référence est égal ou inférieur à 13 489 €, sur l’avis d’imposition 2021, relatif aux revenus de 2020, toute autres conditions étant satisfaites par ailleurs. Les montants du bonus écologique et de l’aide à la conversion sont cumulables.
Aides des régions et des collectivités locales
Dans le sillage des mesures gouvernementales (ou les ayant précédées), la plupart des régions et des conseils généraux de départements, nombre de grandes métropoles ainsi que des villes de moindre importance démographique, mettent en place des primes à l’acquisition de véhicules propres, au bénéfice des entreprises et plus rarement, des personnes physiques. Ces aides locales peuvent varier de 1 000 à 15 000 €, selon les institutions, la situation des bénéficiaires ou le type de véhicule concerné. Pour plus de précision, consultez le site du gouvernement, celui des régions ou des autres interlocuteurs locaux.
Coûts d’exploitation comparés, entre véhicules utilitaire électriques et à énergie fossile
Au-delà des aides venant alléger, pour l’entreprise, le poste investissement d’un véhicule utilitaire électrique, il est important, de comparer les coûts d’exploitation de chaque source d’énergie. On doit, cependant, prendre conscience de la fragilité, dans le temps, de cette tâche prospective, pour laquelle on utilise des valeurs comptables à la pérennité incertaine et aux évolutions imprévisibles. Évaluer par exemple le cours des énergies à moyen et long terme reste aléatoire, puisqu’il est influencé quotidiennement par des facteurs réglementaires, de disponibilité et par le contexte politique et géopolitique national et international. On peut cependant, envisager avec sérénité quelques prévisions et discerner des données intangibles fiables :
- La composition et la simplicité du moteur électrique par rapport au moteur thermique, permettent de réduire ses coûts de fabrication, mais aussi sensiblement ses coûts d’exploitation. Exit, par exemple, des vidanges d’huile, la plupart des remplacements de pièces d’usure et des révisions programmées. Disparition aussi des réglages ou de certaines opérations de maintenance préventives. On peut donc chiffrer objectivement, la simplification et le plus large espacement des révisions générales.
- Au jour où nous écrivons ces lignes, le prix de l’électricité carburant n’a rien de comparable, avec celui des carburants pétroliers. À classe de véhicule comparable, le prix de revient du kilométrique en carburant peut afficher un rapport de 1 à ± 7.
À Contrario, des charges spécifiques aux véhicules électriques viennent peser sur le bilan financier d’exploitation. Il s’agit essentiellement des surcoûts en investissement initial et de ceux liés aux batteries. Leur durée de vie, incertaine, commence à faire l’objet de garanties allant jusqu’à 10 ans. Restent les fluctuations imprévisibles sur leur prix d’achat, d’entretien ou de location, restant encore prohibitifs. Cette situation devrait devenir moins critique dans le temps, avec l’augmentation des volumes de production et la généralisation des techniques de recyclage, imposés par la Communauté européenne (65 % de leur poids dès 2030, pour les batteries). Les spécialistes du secteur, estiment que les véhicules électriques nécessitent, moins de matières premières au cours de leur vie. L’ONG Transports et Environnement a publié une étude très documentée, selon laquelle, en France, le coût moyen d’exploitation d’un VUL électrique, est à ce jour 25 % inférieur à celui d’un thermique (0,11 €/km pour l’électrique, contre 0,16 pour le diesel). Ces calculs tiennent compte des prix d’achat initiaux.
Pour conclure
Nous constatons un bilan financier, globalement favorable à l’électricité et une évolution régulière de l’autonomie en kilomètres, sur les nouvelles versions de véhicules professionnels. Cette évolution est due, en grande partie, aux nouvelles technologies de batteries. La tendance à l’hyper connectivité se confirme, boostée par les gains de productivité à en attendre, signe annonciateur d’une nouvelle approche des métiers du transport. L’année 2023 s’annonce faste en nouveaux VUL à moteur électrique et ce n’est certainement pas fini ! En effet, une majorité de constructeurs évoque encore, timidement pour la plupart, une électrification à 100 % de leur gamme d’utilitaires, avant la fin de la décennie.