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Comment financer son véhicule utilitaire professionnel ?

L’acquisition d’un véhicule utilitaire professionnel est un investissement conséquent qui se chiffre à plusieurs milliers d’euros. Par chance, les entreprises disposent de plusieurs solutions au choix pour s’équiper plus facilement sans forcément devoir toucher à la trésorerie. Comme alternatives à l’achat au comptant figurent le crédit bancaire, la location longue durée (LLD) ou la location avec option d’achat (LOA).

Le financement en fonds propres

L’achat en fonds propres est une solution dédiée aux entreprises affichant un excédent de trésoreries. Il n’implique aucun engagement sur le moyen ou le long terme, car il n’y a pas de paiements mensuels à honorer découlant d’une location longue durée, d’un crédit-bail ou d’un emprunt bancaire. Ce mode d’achat permet de devenir propriétaire et d’avoir ainsi plus de latitudes pour la revente en cas d’inutilisation du bien. Les entreprises préservent également leur capacité d’emprunt et peuvent l’utiliser dans le cadre de financement d’autres projets. Elles ne subissent aucune perte d’argent liée au paiement des intérêts d’un crédit ou au surcoût généré par les contrats de location. Toutefois, l’achat au comptant n’offre pas que des avantages. Le financement du véhicule utilitaire engendre une sortie de trésorerie conséquente. La capacité d’investissement est réduite et le pouvoir de négociation auprès du distributeur s’amoindrit notamment sur le prix d’achat. Lors de la revente, l’entreprise peut être victime des aléas du marché de l’occasion et il se peut qu’elle ne trouve pas forcément de repreneur à moins d’opter pour une reprise auprès d’un concessionnaire. Cette pratique est conditionnée par l’état du véhicule, car s’il est trop endommagé, il est difficile de réaliser une reprise à moins d’être prêt à céder le bien à un prix bas.

Passer par un crédit bancaire

Une autre option consiste à solliciter une banque pour obtenir un crédit auto destiné à financer l’achat du véhicule utilitaire. La souscription peut aussi se concrétiser directement auprès des constructeurs qui sont nombreux à disposer de captives financières autorisées à formuler des offres de financement. L’entreprise qui choisit cette solution est libre de sélectionner le distributeur auprès duquel elle souhaite s’équiper. Ses ressources financières sont aussi préservées, car il n’y a aucune sortie de trésorerie. Cela lui donne l’opportunité de garder sa capacité d’investissement. Par ailleurs, comme elle est propriétaire du véhicule, elle est libre de le revendre à tout moment.

Par contre, souscrire à un prêt bancaire reste un engagement très contraignant. La démarche est à l’origine d’une augmentation du niveau d’endettement. L’entreprise dispose de peu de marges de manœuvre pour obtenir d’autres financements bancaires. De plus, un crédit génère un surcoût dû au paiement des mensualités ainsi que des diverses assurances dont le montant total peut être plus élevé que les sommes empruntées pour acquérir le véhicule. Les pertes lors de la revente à cause de la dépréciation ne sont pas à écarter ainsi que les difficultés pour trouver un acheteur sur le marché de l’occasion.

La Location avec Option d’Achat

Connue aussi sous le nom de crédit-bail ou leasing, la Location avec Option d’Achat (LOA) reste une formule de financement largement plébiscitée par les entreprises qui ne désirent pas s’engager dans un crédit bancaire ou n’ont pas suffisamment de trésoreries pour un achat au comptant. Le véhicule est acheté par un organisme de financement puis est soumis à la location au client. En contrepartie de ce service, ce dernier est redevable de loyers mensuels déterminés en fonction du kilométrage à respecter, de la durée locative, du montant total du véhicule ou du coût de sa valeur résiduelle. Tout l’intérêt de la LOA est que le locataire garde la possibilité de devenir propriétaire du bien. En effet, le contrat contient une promesse de vente unilatérale établie par le bailleur. S’il s’avère que son client souhaite finalement racheter le véhicule pour ne pas perdre l’investissement réalisé à travers les loyers et les frais en tout genre, il peut lever l’option d’achat accompagnant son contrat.

À noter qu’au moment de la souscription, un engagement financier de la part du souscripteur est demandé. Celui-ci doit payer un apport initial qui est équivalent à 15% du coût total du véhicule. Par ailleurs, aucune résiliation anticipée n’est possible avec la LOA. Le contrat doit être conduit jusqu’à son terme, qu’importe les motifs évoqués. Si jamais le souscripteur veut mettre un terme à son contrat, il doit payer le reste des mensualités dues et d’éventuelles pénalités financières supplémentaires. Un des moyens les plus simples pour mettre un terme à une LOA consiste à effectuer un transfert de leasing. Autrement dit, le locataire trouve un autre repreneur à son contrat qui accepte les conditions locatives imposées. Il paiera le reste des mensualités à la place du cédant en échange de la mise à disposition du véhicule.

La Location Longue Durée

La Location Longue Durée (LLD) est une variante de la LOA. En effet, le mode de fonctionnement est sensiblement pareil étant donné qu’il est question d’une location qui dure sur une échéance plus ou moins longue allant de 1 à 5 ans en fonction des loueurs. En échange de la mise à disposition de l’utilitaire équipé des options souhaitées, le client est redevable de mensualités. L’une des principales différences repose sur l’absence d’option d’achat. En LLD, les souscripteurs n’ont pas la possibilité de racheter le véhicule utilitaire et doivent le restituer à la date préalablement convenue. Cette offre s’adresse alors principalement à ceux qui ne désirent en aucune façon être propriétaires. Les raisons qui l’expliquent sont nombreuses : difficultés de la revente, perte financière due à la décote, immobilisation de la trésorerie, hausse du taux d’endettement. Avec la LLD, ils ne subissent plus toutes ces contraintes.

Au cours de la période locative, l’utilisateur est tenu de respecter le forfait kilométrique fixé dans le contrat pour éviter une trop forte décote du véhicule. En outre, il a aussi la possibilité de bénéficier d’un pack de services comme l’entretien, la maintenance ou l’assurance auto dont les coûts sont compris dans la LLD. Les entreprises équipées d’une flotte de véhicules utilitaires sont nombreuses à souscrire à ces offres en pack, car elles facilitent la gestion du parc auto et permettent de maîtriser le budget.