Les collectivités ont pour mission divers services publics commerciaux, industriels ou administratifs. Dans ce cadre, elles s’équipent de véhicules utilitaires adaptés permettant aux agents d’assurer leurs tâches. Plusieurs modèles sont disponibles sur le marché et le choix s’effectuera en fonction de l’activité et des besoins des utilisateurs.
Les différents types de VUL
Le marché des VUL est décomposé en plusieurs segments. Le premier est représenté par le fourgon petit format appelé aussi fourgonnette qui est utilisée pour un usage urbain ou péri-urbain compte tenu de sa petite taille lui permettant de circuler en ville plus facilement.
Les fourgons compacts offrent plus de polyvalence par des dimensions plus généreuses par rapport aux fourgonnettes. Ils proposent un excellent compromis entre capacité de chargement, agrément de conduite et encombrement. Se garer dans les parkings souterrains s’avère plus aisé grâce à la hauteur inférieure à 2 mètres qui donne aussi la possibilité de profiter de tarifs d’autoroute en classe 1.
Les grands fourgons sont surtout utilisés pour le transport de charges lourdes et encombrantes. Ils sont conçus de façon sur mesure et peuvent se décliner en plusieurs configurations en personnalisant leurs hauteurs, leurs longueurs et leurs empattements variés. Les volumes de chargement atteignent les 17 voire 20 m3 selon la marque choisie.
Quant aux pick-up, ils révèlent des performances maximales dans les travaux de remorquage en raison de leurs capacités de tractage très importantes. Leur benne sert aux transports de déchets verts, d’outillages et machines ayant besoin d’être facilement accessibles ou de matériaux en vrac comme le sable ou les gravats.
Quelle taille de véhicule utilitaire ?
Le dimensionnement constitue un critère majeur dans le choix d’un véhicule utilitaire et dépend de la charge à transporter. S’il est question de marchandises lourdes et encombrantes, les grands VU sont plus adaptés tandis que s’il s’agit de transporter des outillages légers ou pour de simples déplacements, les petits utilitaires feront l’affaire. Les volumes utiles des fourgons varient de 7 à 20 m3. Des calculateurs en ligne sont disponibles pour trouver la taille adéquate.
Les collectivités territoriales devront également se concentrer sur la charge utile de l’utilitaire, mais seront obligées de choisir entre le lourd ou le volumineux, car il n’est pas possible d’avoir les deux en même temps. Le PTAC c’est-à-dire le Poids Total Autorisé en Charge est à distinguer du PTRA ou Poids Total Roulant Autorisé.
La motorisation
La motorisation représente une des principales lignes directrices dans la sélection des VU qui serviront aux collectivités territoriales. Face aux durcissements des règlementations européennes sur les émissions de gaz carbonique dans le secteur du transport, l’électromobilité connaît un essor fulgurant dans le pays. Les collectivités ont intérêt à se tourner vers les motorisations 100% électriques pour être en phase avec ces nouvelles normes. Elles participeront ainsi à l’atteinte de la neutralité carbone fixée l’État pour 2050. Privilégier une mobilité plus propre sur leur territoire favorise aussi une meilleure qualité de vie sur leur territoire en réduisant les pollutions atmosphériques. De plus, les constructeurs proposent désormais un très large choix de VU électriques pour répondre à tous les besoins. À tout cela s’ajoute l’accès à des incitations gouvernementales qui facilitent la conversion des flottes automobiles. Les collectivités ont par exemple droit à la prime ADVENIR finançant à 60% le coût de l’installation des bornes de recharge de véhicules électriques sises sur la voirie.
Les implantations du VUL
Se concentrer sur l’implantation des véhicules utilitaires est essentiel en fonction de l’utilisation envisagée de celui-ci. Si l’idée est d’assurer le transport de marchandises exclusivement, les fourgons ou vans sont préconisés. En revanche, s’il est question de transporter des passagers ainsi que des charges, il est préférable de choisir les VU à cabine approfondie équipés de banquettes supplémentaires capables d’accueillir jusqu’à 6 passagers ainsi que d’une zone de chargement généreuse. Les versions Combi sont exclusivement dédiées au déplacement de 7, 8 à 9 passagers et permettent aux collectivités territoriales d’assurer des missions de transports publics d’intérêt général. Pour les agents intervenant dans l’entretien de voirie ou des espaces verts, l’usage des fourgons à plancher-cabine avec ridelles ou des bennes basculantes est recommandé afin de faciliter l’évacuation des déchets vers les déchetteries.
Les équipements à privilégier
La sécurité des agents est une priorité pour une collectivité territoriale. C’est pourquoi les véhicules utilitaires qui leur sont affectés sont à munir de plusieurs options indispensables. D’après l’Institut National de recherche et de sécurité (INRS), quatre catégories d’équipements sont nécessaires dans un véhicule à savoir les solutions de surveillance de pression des pneus, les dispositifs de retenue des charges, les airbags côté conducteurs et passagers ainsi que le système de maîtrise de trajectoire comme le dispositif d’anti-blocage de roues ou l’aide au freinage d’urgence. Des compléments peuvent être rajoutés tels que les aides à la navigation, le limiteur de vitesse, le radar de recul ou l’indicateur de surcharge.
Le mode de financement
Un des points à ne surtout pas négliger au moment de choisir un VU à destination des collectivités territoriales concerne le financement. La Location avec Option d’Achat (LOA) ou la Location Longue Durée (LLD) sont de plus en plus en privilégiées par les personnes morales ou physiques. Ces offres donnent l’opportunité de financer les véhicules sans passer par un achat immédiat.
Avec la LOA, la collectivité conclut un accord avec un établissement financier qui fait acquisition du véhicule auprès d’un concessionnaire. Le bien est par la suite mis en location sur une période de 2 à 5 ans. À l’issue du bail, trois « sorties » sont proposées : la reconduction du contrat avec de nouvelles modalités à redéfinir, la restitution du véhicule ou le rachat de celui-ci.
La LLD ne comporte pas d’option d’achat et envisager la propriété des biens est donc impossible. Par contre, cette formule a pour vertus de faciliter la gestion des flottes automobiles en combinant la location avec divers services supplémentaires tels que l’entretien, le dépannage et l’assurance auto. La gestion du parc automobile est déléguée en partie ou en totalité au loueur moyennant des frais directement intégrés dans les loyers mensuels. Non seulement les collectivités se délestent de tâches administratives lourdes et contraignantes, mais de surcroît, elles maîtrisent le budget relatif à leurs flottes.