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5 réparations sur votre fourgon aménagé, que vous devez maîtriser avant de partir en voyage

Deux univers distincts, mais parfois intimement liés cohabitent dans un fourgon aménagé : la partie automobile et la partie habitation. Avant d’être un véhicule de loisir, votre van est un utilitaire. L’ensemble de la mécanique (moteur, direction, transmission, roues, câblage électrique, etc.) est donc identique, réclame les mêmes exigences et répond aux mêmes règles que le fourgon de travail de l’artisan du coin. Pour l’entretenir et le réparer, il faut acquérir un minimum de compétences en mécanique et électricité auto.

La partie habitation, quant à elle, peut mettre à contribution vos talents de bricoleur, dans la plupart des spécialités du second œuvre de bâtiment (plomberie, électricité, chauffage, menuiserie, peinture, déco, etc.). Il peut paraître très compliqué d’intervenir dans cette diversité de techniques, mais en réalité, de nombreux travaux sont à la portée de chacun ou chacune, pour peu que vous soyez curieux, d’apprendre et que les travaux ces menus travaux manuels soient considérés comme un loisir. Chacun trouvera naturellement ses limites, sachant qu’il est impératif de laisser les travaux liés à la sécurité (freins, direction, etc.), aux soins d’un professionnel compétent.

Mieux vaut prévenir que guérir !

Avant d’aborder la liste des principales réparations à la portée de tous, il est bon de rappeler l’Importance de l’entretien programmé, souvent dénommé « révision ». Tous les constructeurs prennent soin d’éditer un livret d’entretien destiné à suivre le véhicule. C’est, en quelque sorte, le carnet de santé de la voiture. Sur cet opuscule, sont répertoriées les opérations mécaniques et de carrosserie à effectuer selon un intervalle prédéfini par le concepteur, après une étude approfondie de l’usure prévisible de chaque pièce constituant le modèle pour lequel il a été établi. Attention, ces données ne sont pas fatalement interchangeables avec un autre modèle, y compris de la même marque et des variantes peuvent exister, pour un même modèle, d’une année sur l’autre. Il est extrêmement important de suivre, à la lettre et en temps, les préconisations de maintenance à quelques dizaines, voire une centaine de kilomètres prés. Si vous faites réaliser ces travaux par votre garagiste préféré, il n’est pas utile d’en lire le détail, il suffit de vous souvenir du kilométrage auxquels ils doivent être réalisés.

D’ailleurs, sur les véhicules modernes, un rappel visuel s’affiche au tableau de bord, lors de la mise sous contact. Il s’agit généralement d’une clef symbolisée, suivi de la distance, en kilomètres, séparant de l’échéance fatidique. Il est, malgré tout important, de lire les termes du carnet d’entretien. Cet intérêt est motivé par une subtilité, souvent méconnue ou oubliée : certains intervalles de remplacements d’organes essentiels sont définis, à la fois, en kilomètres OU en temps. Il est connu de tous, par exemple que la courroie de distribution du moteur a une durée de vie limitée. Cependant, pour cette pièce, le carnet d’entretien précise l’intervalle en kilomètres, par exemple 90 000 km ou en temps, par exemple 8 ans. La première de ces deux échéances atteinte doit déclencher impérativement le remplacement de la pièce. C’est une information primordiale pour les fourgons aménagés et autres véhicules de loisir, n’effectuant souvent que quelques milliers de kilomètres annuels.

Un carnet d’entretien tenu régulièrement à jour, pendant toute la durée de vie du véhicule, évite bien des pannes et constitue un argument de poids lors de sa revente.

1 – Assurer soi-même l’entretien mécanique de son fourgon aménagé

Bien qu’il ne s’agisse pas, à proprement parler, de réparations, les opérations d’entretiens programmés du fourgon aménagé représentent à la fois une source importante d’économies financières et une façon ludique de se familiariser avec la mécanique du véhicule. De plus, ces travaux, hautement prévisibles, laissent au néophyte, le temps de se documenter sur les techniques, généralement simples, applicables à un programme de travail prédéfini en détail par le constructeur lui-même. L’opération d’entretien courant la plus connue est sans aucun doute la vidange-moteur. Cela tombe bien, c’est aussi la plus simple ! Il suffit de réunir de l’huile de qualité adaptée en quantité suffisante, un filtre à huile compatible avec le moteur concerné et un joint de bouchon neuf (ou un bouchon complet pour certains moteurs). Quelques outils courants suffisent généralement.

Renseignez-vous cependant sur la clef adaptée à la tête du bouchon de vidange, car si la plupart sont de type courant, démontable à l’aide d’une douille ou d’une clef standard, il n’est pas rare de trouver des vis à empreinte creuse carrée ou Allen. L’autre difficulté potentielle réside dans la dépose du filtre à huile. Son accès est souvent malcommode et si une clef à chaîne ou à ruban convient dans la majorité des situations, il peut être indispensable d’utiliser une clef cloche. Ces outillages se trouvent, sans difficulté dans tous les magasins spécialisés en fournitures automobiles. Vous trouverez les références de lubrifiants préconisées sur le manuel d’utilisation du véhicule et celles des filtres ou pièces compatibles, chez les fournisseurs automobiles ou sur les sites spécialisés en produisant la carte grise. Enfin, vous n’aurez aucun mal à charger, sur le WEB, un tutoriel adapté au type d’entretien à effectuer, pour la quasi-totalité des modèles de fourgons du marché.

2 – remplacer un fusible

Les fusibles protègent les installations et appareils électriques des surtensions qui pourraient les endommager ou les détruire par surchauffe ou incendie. Sur les fourgons aménagés, les circuits du véhicule et les circuits d’habitation sont nettement séparés. Chacun comporte donc ses boîtiers dédiés. En général, les fusibles de la partie motrice sont disposés dans le compartiment moteur, alors que les fusibles des accessoires sont sous le tableau de bord. La boîte à fusibles 12 volts d’alimentation de l’habitacle, généralement cachée dans un placard, est toujours facilement accessible. Les fusibles et/ou les disjoncteurs 220 volts sont quant à eux, souvent disposés à proximité de la prise extérieure d’alimentation secteur. Notez, enfin que nombre d’accessoires comportent leurs propres fusibles, embarqués dans l’appareil (chargeurs de batterie, panneaux solaires, décodeurs et démodulateurs de TV, etc.).

Le premier réflexe, lorsqu’un appareil électrique ne fonctionne plus consiste donc à repérer et à vérifier l’intégrité du fusible. On reconnaît facilement un fusible grillé, avant même de le retirer à la rupture de son filament visible à travers le corps isolant transparent. Avant toute intervention, couper le contact s’il s’agit d’un fusible du porteur ou retirez la prise d’alimentation extérieure s’il s’agit d’un fusible secteur. Il ne vous reste plus qu’à débrocher le fusible abîmé, en tirant simplement dessus à l’aide de la pince spéciale présente dans toutes les boîtes à fusibles et à le remplacer par un fusible identique en taille, forme et en ampérage (de même code couleur). Attention : insérez un fusible dont l’ampérage est plus fort que celui prévu peut provoquer la destruction d’un circuit ou pire, un incendie ! Un fusible neuf fondant à nouveau à la remise sous tension est le signe d’un court-circuit dans l’appareil ou son circuit. Il faut impérativement en détecter l’origine.

3 – Réparer soi-même un éclat sur un pare-brise ou sur une vitre

Lors du constat d’un éclat sur le pare-brise ou sur une vitre, on a d’autant plus tendance à conduire rapidement le véhicule chez un réparateur spécialisé, que les assurances prennent en charge, sans frais, ce type de réparation. Hélas, la probabilité pour un fourgon aménagé, d’être confronté à cette situation dans un endroit très isolé, vagabondant pendant quelquefois de longues périodes sur des routes ou pire sur des pistes de qualité incertaine, est grande. Cet incident banal peut devenir préoccupant, car l’éclat peut à tout moment, se transformer en une fissure nécessitant le remplacement complet ou l’éclatement soudain de la vitre concernée. De quoi gâcher les vacances les mieux préparées !

Peu de vanlifers le savent, mais il est possible de se sortir simplement de cette situation embarrassante, pour une somme modique, si l’on a pris, lors des préparatifs du voyage, la précaution d’embarquer un Kit de réparation. Ce kit permet à quiconque, de réparer définitivement, en quelques minutes, une surface vitrée endommagée par le jet d’un projectile. Il comprend le produit de rebouchage, les quelques outils nécessaires à l’opération, le résultat est le plus souvent parfaitement invisible, mais ce qui importe surtout, la réparation stabilise et sécurise la vitre sans risque de filer. La seule condition préalable est d’effectuer cette réparation par grand soleil ou de posséder une lampe UV, car le produit durcit sous l’effet de ce rayonnement.

4 – Réparer une baie de fourgon aménagé

L’étanchéité du lieu de vie est l’une des conditions essentielles au confort de votre séjour en fourgon aménagé et à la sauvegarde de son chargement. Il est indispensable de vérifier, avant le départ du road trip l’étanchéité et le bon fonctionnement des baies, portes, panneaux ou autres ouvertures latérales ou de toit. Les quelques conseils qui suivent peuvent être mis en œuvre, sans difficulté, pendant le voyage, à la suite de dégâts provoqués par les vibrations en cours de route. Il est prudent d’emporter, en prévision, un tube de mastic-colle résistant aux UV et un rouleau de ruban adhésif large à forte tenue. Par ordre de fragilité croissante, les baies et puits de jour peuvent être fixes, coulissants ou à projection.

La plupart des baies translucides sont fabriquées en acrylique (tout comme les verres à boire rangés dans votre vaisselier ambulant) et les cadres sont en polyuréthane ou exceptionnellement en aluminium. Les ouvertures opaques (généralement de toit), peuvent être en ABS moulé. Notez que dans les fourgons aménagés plus anciens, les vitres de l’habitacle peuvent être constitués de verre sécurit pour les coulissantes, en plexiglass ou en polycarbonate. Chacun de ces matériaux réagit de façon différente aux agressions chimiques, aux affres du temps qui passe ou aux rayures, mais le traitement des fuites éventuelles s’effectue de façon similaire. Évitez seulement le contact prolongé des surfaces synthétiques avec l’acétone qui les déforme et peut carrément les percer.

Principales réparations à la portée du propriétaire moyen :

  • Les joints en caoutchouc durcis doivent être purement et simplement remplacés. Toute tentative de réparation en bourrant un mastic quelconque n’a aucune chance de tenir dans le temps.
  • Les joints au mastic-colle sont obligatoirement démontés, les surfaces de contact grattées et dégraissées. Le remontage s’effectue au moyen d’un mastic-colle spécialisé anti-uv.
  • Les baies coulissantes bloquées ou difficiles à manœuvrer peuvent être traitées à l’aide d’un lubrifiant sec. Pour une réparation d’urgence provisoire, frotter les surfaces en contact avec de la paraffine (bougie). Les coulisses trop abîmées ou déformées, doivent être remplacées.
  • Les compas de baies projetables et les vérins récalcitrants peuvent être traités efficacement avec une huile dégrippante. Les remplacer n’offre aucune difficulté particulière.
  • Les verrous cassés ne sont pas réparables. Il faut les remplacer par des produits neufs d’origine ou de substitution, que l’on trouve aisément sur les sites spécialisés ou chez les concessionnaires. À ce sujet, on peut rappeler que se fournir en pièces détachées d’occasion issues de l’économie circulaire est un geste écoresponsable reflétant bien l’état d’esprit du Vanlifer.

5 – Remplacer les tuyaux de gaz

Les tuyauteries flexibles d’alimentation en gaz sont, pour une grande majorité d’entre elles, soumises à péremption. La date d’échéance est imprimée, en toutes lettres sur la longueur du tuyau, qu’il faut remplacer impérativement avant ce terme. La distribution du gaz à l’intérieur du véhicule est assurée par des tubes rigides non soumis à cette règle. On trouve des lyres neuves de remplacement chez tous les marchands d’accessoires de camping. Leur montage s’effectue facilement par vissage en prenant soin d’utiliser systématiquement des joints neufs, homologués gaz. Dernière précision, on trouve sur le marché, des tuyauteries de gaz souples, armées d’une tresse inox. Ces dispositifs permanents, ne sont pas soumis à la règle du remplacement périodique. Leur seul inconvénient connu est leur prix très élevé. Dans tous les cas et quelles qu’en soient les motivations, ne partez jamais en voyage sans que l’ensemble des organes de sécurité ne soit parfaitement contrôlé et en parfait état de fonctionnement.