Contrairement aux idées reçues, un leasing ne s’étend pas forcément sur trois, quatre ou cinq ans. Il est possible de trouver des contrats qui durent un an ou 12 mois. Les formules de courte durée sont particulièrement prisées des personnes qui ne souhaitent pas s’engager sur le long terme dans une location pour cause de changement professionnel ou personnel. Un leasing sur une longue échéance peut devenir pénalisant en cas d’évolution de vie. Explications.
Quelles sont les principales formes de leasing ?
Solution de financement d’investissement, le leasing se décline en deux grandes catégories à savoir la Location avec Option d’Achat (LOA) et la Location Longue Durée (LLD).
Initialement, la LOA était plus spécifiquement connue sous le nom de crédit-bail et était essentiellement dédiée aux entreprises. La formule fait pour la première fois son apparition en Grande-Bretagne dans le courant du XXème siècle avant de se répandre aux États-Unis à partir des années 50. L’Europe attendra 1960 pour connaître le leasing. En France, l’entreprise Locafrance s’est imposée comme étant le premier leaseur à opérer dans le pays. En pratique, cette convention a pour vocation d’offrir à une entreprise locataire le droit d’usage sur un équipement ou un matériel en contrepartie du paiement d’une redevance mensuelle sur une période déterminée. Le bail peut s’achever sur une relocation, la restitution du bien ou le rachat par versement de la valeur résiduelle. Progressivement, la formule s’est étendue à l’adresse des particuliers, d’où l’apparition de la LOA qui est encadrée par le Code de la consommation.
La LLD voit le jour dans les années 1970 et a rapidement conquis les grandes entreprises occidentales à titre de solutions alternatives au versement d’indemnités kilométriques ou l’achat en propre des voitures de services ou de fonctions. Il fonctionne à peu près de la même manière que la LOA c’est-à-dire qu’en contrepartie d’un loyer mensuel, l’utilisateur bénéficie de la jouissance du véhicule. En revanche, la LLD ne prévoit aucune option d’achat et s’impose comme une offre forfaitaire qui comprend les charges relatives à l’assistance, à l’entretien curatif et préventif ou à l’assurance auto. Elle est très prisée des entreprises qui disposent d’une importante flotte auto à gérer et qui veulent se soustraire de cette lourde tâche administrative. La société de location peut prendre le relais sur les tâches liées à la gestion du parc moyennant une rétribution.
Quels sont les avantages et les points faibles d’un leasing ?
Le leasing attire de nombreux automobilistes, car il leur offre l’opportunité de maîtriser leur budget. Tous les mois, ils savent exactement le montant qu’ils doivent payer en échange de l’usage du véhicule. Ils évitent les mauvaises surprises par la suite. Cette formule est également intéressante dans la mesure où elle ne nécessite pas un capital de départ. La plupart des offres s’accompagnent d’un premier loyer majoré à payer à la souscription, représentant entre 10 à 30% du coût total du véhicule. Toutefois, régler ce montant n’est pas obligatoire. Un autre atout du leasing concerne la possibilité de changer fréquemment de véhicule sans s’occuper des contraintes de la revente ni de la décote. Les sociétés plus spécifiquement tirent aussi parti de cette solution locative qui leur permet de planifier et mieux gérer leur trésorerie. Les loyers ne figurent pas au bilan, car ils sont considérés comme des charges déductibles des revenus imposables. Dans la foulée, les utilisateurs ont l’assurance de toujours rouler à bord d’un véhicule en parfait état grâce aux contrats d’entretien.
Néanmoins, il existe quelques inconvénients à prendre en compte avant de se lancer. Tout d’abord, le leasing impose un kilométrage à ne pas dépasser allant généralement de 10 000 à 15 000 km par an. Si les utilisateurs vont au-delà de ce seuil, des indemnités de dépassement kilométriques sont facturées au terme du bail. Un autre élément à savoir concerne les frais de remise en état facturés à la fin en cas de traces d’usure ou de dommages apparents constatés lors de la restitution.
Quel est l’intérêt de faire un leasing sur 12 mois ?
Un leasing dure généralement sur une période de 1 à 5 ans en fonction des contrats, des sociétés de location et des souscripteurs. Les baux qui s’étendent sur 12 mois sont plébiscités par de nombreux automobilistes, car ils réduisent la durée de leur engagement. En effet, il est relativement difficile de se défaire d’un contrat de leasing. Le souscripteur doit payer le reste de tous les montants dus et restituer la voiture avant de pouvoir se désengager définitivement. Il a aussi comme autre solution de racheter le véhicule s’il s’agit d’une LOA, puis de le revendre par la suite s’il ne veut plus l’utiliser. La dernière option est d’opérer un transfert de leasing consistant à trouver un autre repreneur intéressé par l’auto en question et acceptant les conditions du contrat.
Comme on peut le constater, les démarches à entreprendre sont assez compliquées avant de pouvoir rompre l’accord avec le bailleur. Cette situation explique l’engouement pour les contrats courts. Généralement, ces derniers sont adoptés par les personnes qui ne veulent pas être tributaires d’un leasing long pour des raisons personnelles ou financières. L’arrivée prochaine d’un bébé, une évolution professionnelle ou un changement de situation ne permet pas au souscripteur de s’attarder avec un contrat de longue durée. Le principe est aussi valable pour un artisan ou une entreprise qui travaille de façon saisonnière ou qui développe une activité temporaire ne donnant pas la possibilité de s’engager sur le long terme.
Comment souscrire à un leasing de 12 mois ?
Pour souscrire à un leasing de 12 mois, il faudra commencer par se rapprocher d’une concession ou d’un mandataire automobiles et lui spécifier la durée du contrat. La plupart des loueurs imposeront le paiement d’un premier loyer majoré couvrant une partie des frais liés à la mise en place du bail. Le souscripteur devra choisir plus précisément le modèle de véhicule et définir ses besoins locatifs. Habituellement, seules les offres de LLD peuvent durer un an, car une option d’achat en LOA ne peut être levée qu’à partir du 13ème mois. L’automobiliste ne peut pas racheter le véhicule avant 13 mois d’engagement.
